À l’instar de leurs programmations diversifiées, les manifestations littéraires constituent un ensemble très hétérogène, autant par la diversité de leur format (salon, fête ou festival), de leur taille, durée ou budget, que par leur choix ou possibilité de rémunérer les auteurs qu’elles accueillent.
Par ailleurs, leur implantation géographique tend vers un meilleur maillage de l’espace régional même si Paris concentre encore la moitié des manifestations.
Cependant, toutes les manifestations littéraires ont en commun la volonté de s’inscrire sur leurs territoires. Cette inscription, soutenue par les subventions des collectivités territoriales, se révèle à travers les collaborations qu’elles développent avec d’autres acteurs professionnels du livre, notamment les bibliothèques et les librairies. Il s’agit également pour elles de souscrire à l’enjeu majeur qu’est l’accès au livre et à la lecture.
Réforme territoriale à venir, mise en place de partenariats pluriannuels, conditionnement des soutiens financiers à la rémunération des auteurs sont autant de facteurs qui questionnent la pérennisation de certaines manifestations littéraires malgré la présence d’un public croissant.
Au coeur de l’événement : l’auteur. L’évolution de ses modes de participation pluriels (promotion, dédicace, lecture, performance, etc.) ouvre désormais le débat sur les modalités de sa rémunération et la professionnalisation de ces interventions.