Se rendre à Tokyo lors d’un voyage est soit déroutant soit inspirant. Malheureusement, les touristes qui suivent simplement un fil rouge sans s’en écarter manquent souvent l’âme de cette destination touristique fascinante, qui est la plus populaire au Japon.
Au-delà de son image surfaite
Nous entendons la plupart du temps parler de cette capitale japonaise comme d’une ville tentaculaire ultra moderne et bouillonnante, mais peu de choses sont dites sur sa tranquillité et son calme. Loin de l’image surfaite, pour les voyageurs qui osent s’avancer vers l’inconnu, Tokyo ressemble plus à un village aux contours impalpables.
Laissez les tours de verre et d’acier qui souvent ne sont que des bureaux, car la plupart des citoyens vivent dans des maisons alignées le long de paisibles ruelles. Seul le chant des oiseaux, les mères de famille qui sortent en vélo ou le passage de quelques taxis viennent vous rappeler que vous n’êtes pas seuls au monde.
Nous ne sommes pas en périphérie, mais plutôt au centre de Tokyo qui est connue pour être la plus grande ville du monde. Cependant, malgré sa population qui se chiffre à plus de 40 millions d’habitants, la ville affiche une faible densité : seulement 6 500 habitants par km², soit trois fois moins que Paris par exemple.
Ainsi, si Tokyo possède 4 des 5 stations ferroviaires les plus fréquentées au monde, il n’en reste pas moins qu’en s’écartant des centres de divertissement les plus populaires de la capitale comme Shibuya ou Shinjuku (et pas souvent des plus intéressants) vous pourrez vous retrouver rapidement dans un petit havre de paix.
Une ville verte
La végétation n’est pas en reste non plus. Par exemple, le fait que le stationnement dans les rues n’existe pour ainsi dire presque pas, la ville bénéficie de larges trottoirs le long des avenues bordées presque systématiquement d’arbres généreusement verdis. Les parcs et jardins disséminé à chaque coin de rue sont vraiment partout et font partie intégrante du paysage.
Non content de ces améliorations, Tokyo avait promulgué en 2006 le «Projet décennal pour un Tokyo vert», fixant l’objectif d’augmenter le nombre d’arbres en bordure de route à Tokyo à 1 million (contre 480 000) et en ajoutant 1 000 ha de verdure. En trois ans, 436 ha sur les 1 000 ha d’espaces verts prévus dans le projet ont été créés et 220 000 arbres ont été plantés. En 2014, le nombre d’arbres en bordure de route à Tokyo est passé à 950 000 et 300 ha supplémentaires d’espaces verts ont été ajoutés.
Cependant, au-delà des limites de la ville, Tokyo est également une préfecture composée de montagnes et de forêts. Plus de 30% de la superficie de Tokyo est forestière, la cryptomeria et le cyprès augmentant considérablement, en particulier dans les communautés montagnardes occidentales comme Hachioji. En fait, de nombreuses randonnées nature sont possibles à Tokyo. Il existe de nombreuses autres activités et aspects que les touristes peuvent découvrir en tout temps.
Pas une mer de béton, mais un océan de curiosités
Vous l’aurez compris, Tokyo est un patchwork où tout s’y mêle avec harmonie. Bien-sûr, les passionnés de design et d’architecture y trouveront tout autant leur compte, la ville laissant bien souvent libre court à la créativité ; c’est l’un des terrains de jeu favoris des architectes en tout genre. Car malgré tout, ses caractéristiques qu’on a généralement tendance à lui conférer sont véridiques : ville futuriste et avant-gardiste, totalement démesurée, ultra propre et sûre, disposant d’un sens du service inégalé…
Pour sûr, tout premier voyage au Japon doit passer par Tokyo, sans pour autant s’y limiter, ayant tant d’autres régions à découvrir au pays du soleil levant. Mais même en se limitant à la région du Kanto de nombreuses destinations assurent un dépaysement comme la petite ville de Hakone qui est une station thermale nichée dans les montages non loin de Tokyo et très facilement accessible via le Shinkansen ou d’autres trains express, mais aussi en car. Détente et ressourcement assurés face au Mont Fuji et ses lacs.