Vous connaissez les haïkus ? Ce sont de courts poèmes d’origine japonaise, qui s’écrivent principalement sur trois lignes. Bernard Anton a décidé d’utiliser cette forme poétique pour célébrer Brigitte Bardot ! Il y évoque également la nature, l’amour, ou encore les plaisirs du quotidien ! Un texte engagé qui fait honneur à la nature et à la beauté du monde !
Bernard Anton est connu de beaucoup. Outre les nombreux livres qu’il a déjà écrits, on connaît ce penseur humaniste québécois pour son attachant à la préservation de l’environnement et au bien-être des personnes. C’est pourquoi il n’est pas surprenant de voir dans ses poèmes son attachement pour Brigitte Bardot et ses actions pour la défense des droits des animaux. Les autres thèmes évoqués dans ce recueil sont des thèmes plus classiques mais tout aussi chers à l’auteur : la nature, les amours, les saisons ou encore la vie au quotidien.
Les haïkus ont cette particularité d’être brefs – puisqu’ils ne sont composés généralement que de trois lignes très courtes –, et permettent ainsi de capturer l’instant présent. Ce qui est éphémère est alors immortalisé dans ces vers : une sensation, un sentiment, un constat de ce qui est ou n’est plus à un moment donné…
« beauté de l’énième / tempête de neige provoque / séisme dans mon cœur »
Le texte de Bernard Anton est très engagé. Il y évoque, en plus des actions de sa muse pour la défense des animaux, le réchauffement climatique, le fait que la planète vive à crédit, ou encore la déforestation. La célébration de Brigitte Bardot lui permet ainsi de rallier ses idées à celles de cette icône française et de porter ses idées comme une égérie.
« comme l’atlantide / des continents disparaîtront / dans millions d’années »
Cela nous emmène tout naturellement aux saisons qui sont perturbées par ce dérèglement climatique. Et, fait original, seul l’hiver a droit à une partie propre (intitulée Hivernades) dans ce recueil, les autres saisons étant évoquées dans d’autres parties : Naturades, Quotidienades et Randonades, dans lesquelles il est question notamment de la beauté de la nature, des joies et des tristesses du quotidien, des choses vécues et vues en voyage. D’ailleurs, l’auteur nous fait voyager. L’Espagne est évoquée, mais aussi l’Italie, l’Allemagne, ainsi que la France et la Suisse avec le lac Léman…
« neige précoce / brouette hier encore / souriante, fleurie »
Six parties pour six thèmes dans lesquels la tristesse côtoie souvent le bonheur. Il peut être question d’infidélité, de divorce, de mort, de suicide même. Et tous ces aspects font partie de la vie, du quotidien, que Bernard Anton parvient à photographier au travers de ses haïkus qui nous parlent, qui ont du sens seuls, et qui en plus racontent comme une histoire dans chaque partie lorsqu’ils sont lus les uns après les autres. Tout se complète. Le message n’en passe que plus efficacement. Et ce message, c’est que malgré l’action de l’homme, la nature est bien là, présente et forte, avec ses beautés, sa végétation et ses animaux.
Cette lecture est accessible à tous, car elle met en avant des scènes du quotidien, tantôt de façon optimiste, tantôt pessimiste. Et très souvent avec ironie. Des choses banales se succèdent, mais vues par l’œil avisé de l’auteur, elles prennent du sens, justement parce qu’elles font partie de notre vie de tous les jours et que nous n’y faisons plus attention. Bernard Anton fait le constat de ce que l’homme fait à la nature, et se demande combien de temps encore cette nature pourra tenir !
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